samedi 13 mars 2021

Le langage secret des runes (2)

 2. Quel livre lire?

Pour nous qui sommes francophones, trouver de bons livre qui traitent du langage secret des runes est loin d’être aisé. Peu de bons livres en anglais, allemand, finnois ou autre langue du nord de l’Europe dans lesquels ils ont été écrits ont été traduits. C’est malheureux. Nous sommes donc réduit à lire des livres d’introduction plus ou moins originaux car ils ont tous plus ou moins tendance à se copier les uns les autres et n’apporte pas grand-chose d’authentique ou d’approfondi. Ma critique peut sembler sévère, elle l’est, mais j’admets volontiers que la plupart sont malgré tout d’excellent manuels d’introduction.

Parlant de manuel d’introduction

Pour ce que j’en sais, les manuels d’instruction donnent d’assez bonnes indications mais varieront selon l’édition et le lieu de fabrication du jeu de runes. C’est bien normal, il y a autant de futharks et futhorks qu’il y a  eu de civilisations, peuples, langues parlées et écrites avec les runes, et leurs signification variait selon la poésie et la littérature de ces peuples. Beaucoup de ces écrits anciens ont disparu avec, entre autres, les guerres de conquêtes et la conversion plus on moins forcée au Christianisme. C’est bien dommage, car aujourd’hui, nous aurions encore plus d’interprétation possible si ces écrits existaient encore et offrirait une richesse culturelle accrue.

Donc, je disais que les manuels accompagnant les jeux de runes du marché, quand il y en a, offriront non seulement des variantes dans la graphie de certaines runes mais aussi dans leur interprétation. Je dirais même qu’il y aura autant d’interprétation qu’il y a de voyant(e)s utilisant les runes. Car si le support est le jeu de rune, le véhicule de la voyance, c’est d’abord et avant tout l’intuition du (de la) voyant(e).

Règle générale, chacun de ces livres ont leur pertinence et sont un assez bon point de départ. Mais ne vous cantonnez pas à un seul livre. Essayez autant que faire se peut d’en trouver d’autres. Vous en dénicherez peut-être dans la bibliothèque de votre cartier. On peut faire de bonne trouvaille sur Internet aussi, mais souvent ces livres seront édité en anglais ou dans une langue scandinave ou même en allemand. Si vous parlez une de ces langues, bien, mais autrement, vous êtes cantonné aux éditions francophones qui sont en général assez pauvres sur le sujet.

Les livres de Nigel Pennick sont assez bons et on pour la plupart été traduits en français. Pour les autres auteurs francophones ou les traductions en français de livres en anglais ou autre langue, vérifiez s’il y a une section « Bibliographie » et s’il y a une description de l’auteur, ses compétence ses autres écrits j’explique plus loin pourquoi.

Pour tout dire, j’ai trouvé peu de bonne littérature en français qui m’apporte de vraies connaissances autre que de base en matière de runes. Peut-être parce qu’ici, au Québec, nous n’avons pas toujours accès à des éditions Européennes de bonne qualité sur ce sujet. Je suis consciente d’être sévère, mais en région, dans les librairies, il est difficile d’avoir de bons bouquins, de pouvoir les manipuler avant d’acheter, de vérifier s’il y a de bonnes références à l’intérieur, de se faire une bonne idée de visu. On est plus ou moins condamné à fouiller au hasard de l’Internet au risque d’être déçu de nos achats en ligne. La plupart des livres en français que j’ai eu en main sont des ouvrages de base qui apportent peu de connaissances nouvelles si vous en possédez déjà un à vous. En fouillant sur le Net, il vous faudra vous résoudre à consulter les commentaires des lecteurs pour faire votre choix.

En anglais

J’en possède deux. C’est peu, je sais. Mais je ne pourrait pas parler de livres que je n’ai pas lus. Alors voici les titres : Futhark, A Handbook of Rune Magic, de Edred Thorsson, aux éditions Wiser Books à San-Francisco, et Runes: The Icelandic Book of Futhark, paru chez The Icelandic Magic Company, Reykjavik.

Futhark, a Handbook of Rune Magic

Par son titre, vous aurez compris qu’on ne traite pas seulement ici de voyance par les runes mais de tous les aspects de la magie des runes. Tous ou presque. C’est assez complet comme petit bouquin. Vous y trouverez, dans la section The Lore of the Futhark, pour chaque runes une courte liste de ses différents noms, et différentes graphies, ses significations suivi d’un commentaire, et de différentes techniques associée à la magie de cette rune en particulier comme des stödhur (pluriel de stadha), sorte de posture ou de yoga runique; un galdr sorte de mantra runique; et les différents aspects du travail magique lié à cette rune. En plus d’une liste des abréviation, d’une préface et d’une introduction, vous trouverez quatre chapitres : Rune Knowledge, Lore of the Elder Futhark, Theory of Rune Magic, Rune Work; quatre appendices : Pronounciation of Old Norse, On the Translatioin of Modern English into Runes, On Poetis, Tables of Runic Correspondences; un glossaire et une bibliographie.

Runes : The Icelandic Book of Futhark

Celui-ci est vraiment un livre sur l’interprétation des runes. Il commence par une courte introduction titrée A Few Wordson Futhark et est terminé par une bibliographie. Le corps du livre est divisé en trois parties traitant chacune d’un Futhark : Elder Futhark, Younger Futhark, Icelandic Futhark; qui sont elles-même divisées en trois parties pour chacune des trois familles de chaque futhark. Chaque rune est présentée en grand sur la page de gauche accompagnée de sa ou ses valeur(s) phonétique(s) et de une ou quelques forme(s) alternative(s) qui sont parfois des formes primitives quoique ceci ne soit pas mentionné comme tel. Sur la page de droite, vous avez le nom de la rune, en runes, en alphabet latin, la traduction de son nom en anglais, quelques mots-clés, un descriptif de ses significations et un fragment de poésie scaldique se référant à cette rune. 

Seul bémol selon moi, le poème scaldique se rattachant au vieux futhark est en vieil anglais. J’aurais aimé quelque chose de plus ancien, de plus authentique, de moins changé par rapport aux origine du vieux futhark. Mais j’imagine que les auteurs on fait avec ce qu’ils on trouvé. Toujours est-il que la façon dont ce document est construit donne une couleur particulière à chaque rune selon le type de futhark étudié. Je l’ai trouvé particulièrement intéressant, surtout en ce qui a trait aux runes Islandaises que je ne connaissais pas.

Sur Internet

Mon site Web préféré en anglais « Runes, Alphabet of Mystery » pour ses infirmations et ses référence dont certaines malheureusement sont les liens morts (qui mènent vers des pages ou sites qui n’existent plus, donc nulle part). J’ai bien aimé les extraits de poèmes scaldiques, les poèmes en vieil anglais et surtout les suggestions de livres… en anglais, évidemment. Certaines éditions sont épuisées, mais en fouillant sur Internet, vous pourrez en trouver des copies usagées à bon prix.

Attentions aux mauvaises copies

Bien oui, des copies. Malheureusement, dans le monde de la magie et de la voyance, certains auteurs ont tendance à se copier les uns les autres sans mentionner leurs sources et parfois, avec des distorsions dans le propos. Ça devient flagrant quand on achète ou qu’on consulte en bibliothèque différents ouvrages et qu’on se rend compte que les texte est rigoureusement ou à peu près mot pour mot le même d’un livre à l’autre. Ceci s’appelle du plagiat et est illégal. Merci de ne pas encourager si vous pouvez l’éviter. Mais même avec toute la bonne volonté du monde, on s’y fait prendre. Je suis tombé sur deux livres se ressemblant tellement qu’avec la date d’édition on peut savoir rapidement qui a copié l’autre. Pire, le premier était aussi une copie d’un autre livre! C’est moche. Car en achetant plusieurs livres pour accroître mes connaissance, je me suis rendu compte que je m’étais fait avoir comme une bleue et qu’au final, je n’avais rien appris de nouveau. Donc avant d’acheter, consultez la liste bibliographique du bouquin. S’il n’y a pas de liste bibliographique, n’achetez pas, c’est probablement une mauvaise copie qui ne vous apprendra rien d’original. Et même avec ce truc on peut encore se faire avoir. Jetez un œil à la description de l’auteur, ça peut être révélateur. Est-ce quelqu’un avec de réelles compétences ou un illustre inconnu essayant d’avoir son 15 minutes de gloire?

Sachez ceci, même moi, avec ce blog, je cours après mon petit moment de gloire, bien minime somme toutes! Et je ne pense pas posséder la science infuse en matière de runes, mais je souhaite simplement vous faire profiter de mon expérience.

Alors, bonne lecture!

vendredi 12 mars 2021

Pandémie et restrictions

 Ce qui me manque le plus

De voir des gens, bien sur! Mais pas tant que ça parce que je suis d'un naturel casanier. Mais quand même, ça me manque comme à tout l'monde. Ce qui me manque le plus, ce sont les cours que je prends parfois. Des cours de dessin à l'encre. Des cours de musique, violon, flûte... Sortir pour apprendre quelque chose de nouveau, ça me manque. Le contact avec "l'autre", même quand on ne se touche pas, ça me manque. Vous aussi j'imagine.

Fabrication d'outils de dessin non-conventionnel

Utilisation du nouvel outil

Résultat. Amusant, non?

Impression, retouche, découpe et recomposition

Vous voyez ce que j'veux dire? On s'amuse beaucoup dans ce genre de cours. Bien que j'avais dit à mon prof, l'excellente artiste Hélène Couture, que je ne reprendrais pas d'autres cours de dessin, ça me manque de la revoir et de partager avec les autres. Moi qui voulais m'inscrire à un cours d'aqua-forme, les piscines sont fermées. C'est moche. Alors je fais de la musique et je dessine un peu, toute seule chez moi.

Le monde, vous me manquez.


De retour sur le Net

 Je me suis plus occupée de ma page facebook ces dernières années que de mon blog. Et pourtant, j'ai des truc à dire qui ne passent pas toujours aussi bien sur un réseau social virtuel, puisqu'on veut en voir le plus possible mais pas trop longtemps pour chacun. C'est bien normal.

J'ai en réserve quelques articles que j'avais préparés et je compte bien m'y remettre assidument afin de vous les offiir. Donc, le premier d'une série sur le langage des runes est sorti depuis ce matin. Il en viendra d'autres assurément!

Bonne lecture!

Le langage secret des runes (1)

1. Le choix d’un futhark

Pour ceux d'entre nous qui avons été initié aux runes divinatoires, nous savons probablement déjà que le mot rune a un sens bien particulier. Il ne désigne pas seulement un système d'écriture et un alphabet particulier, mais aussi ce mot ce mot signifie « secret » ou « murmure » dans les langues nordiques anciennes. Les runes comme medium divinatoire nous viens des peuples nordiques et proto-germaniques d’Europe. Le monde Romain Chrétien a fait disparaître bon nombre d’écrits dans ces langues anciennes mais certains ont été préservés et donne tout juste assez d’indication sur leurs significations. Leur usage divinatoire prend ses racines dans nos propres origines européennes et nous parle autant à nous, qui habitons l’Amérique du Nord, que si nous vivions encore en Europe comme la plupart de nos ancêtres.

On nomme les alphabet runiques futhark ou futhork, selon le système particulier d’où il origine. Ce mot est composé des six premières runes, soit : Fehu, Uruz, Thurisaz, Ansuz, Raidho, Kenan. Le futhark désigne tous les anciens systèmes ayant comme quatrième rune Ansuz. Le futhork désigne généralement les runes anglo-saxonnes où Os se trouve en quatrième position à la place de Ansuz. Ceci dit, les deux runes avaient à peu près la même prononciation. Os est un O comme dans « pomme » et Ansuz est un A comme dans « fais pas ça » prononcé par un Québécois (mais pas par un Français).

C’est le futhark qui est le plus souvent utilisé pour la divination. Le futhork, plus long de quatre à neuf runes selon sa spécificité, a tendance à être répétitif, deux runes pour les catastrophes inévitables, et deux runes pour l’If qui signifie protection et protection armée, toutes deux associées à la mort. Moi, j’aime bien, justement pour les nuances que ces neuf runes peuvent apporter, mais parfois, ces mêmes runes peuvent être un peu… déroutantes. Le futhark offre une variété de signification assez diversifiée pour être un bon outil de divination. Après tout, incluant la rune blanche, un jeu de runes du vieux futhark offre trois symboles de plus que les vingt-deux lames de l’arcane majeur du tarot!

Un authentique « vieux futhark »

À moins d’être spécialiste des langues anciennes, il nous serait bien difficile, à nous qui parlons français et probablement juste assez d’anglais pour se débrouiller, de connaître et de comprendre les subtilités d’une écriture venant tout droit d’une autre époque et de cultures ayant évolué et adopté un système d’écriture différent. Le vieux futhark (elder futhark) est probablement celui que l’on connaît le plus et qui est le plus couramment utilisé en divination. Mais est-on certain que lorsque nous achetons un futhark divinatoire, qu’il s’agit bien d’un vieux futhark ou d’un système hybride?

J’ai vu sur le marché des jeux de runes où figure la rune « Os » en lieu et place de « Ansuz » et qui étaient présenté comme des « Vieux Futhark ». Sans être spécialiste – et croyez-moi, j’en suis loin! - à la lumière des mes quelques lectures (Bon! d’accord, j’ai fouillé aussi dans la littérature anglaise, à défaut de comprendre l’allemand ou les langues scandinaves), je puis vous affirmer que plusieurs de ces supposés « Vieux Futhark » sont hybridés car ils contiennent des runes anglo-saxonnes mêlées ici et là parmi les runes du vieux futhark. Une autre erreur que l’on voit souvent est dans la graphie de la rune « Ingwaz ». Le plus souvent, on verra la rune anglo-saxonne du même nom, ou presque, qui a de toutes façons la même signification. Oui, j’en conviens, ces petites erreurs de graphie ne change rien à la valeur divinatoire des runes. Mais pas pour l’erreur courante d’interversion Ansuz – Os.

Ansuz signifie littéralement « Un des dieux » et serait une référence plus ou moins directe à Odin. C’est aussi la rune de l’écriture. Elle serait liée au mythe d’Odin, blessé par sa propre lance et pendu par un pied aux branches d’Yggdrasil. Pendant les neuf jours et neuf nuits qu’il aurait mis à auto-guérir et à trouver une façon de se sortir de ce « mauvais pas », il aurait observé l’écureuil (trouver son nom) qui parcourait Yggdrasil sur toute sa hauteur pour colporter vers le haut les nouvelles d’en bas sur, entre autres, l’état des racine de l’arbre mythique. C’est sans doute le constant verbiage de l’animal qui a donné à Odin l’idée d’un système de communication plus discret et il aurait alors inventé les runes qui auraient par la suite été transmises au monde des hommes.

Os signifie simple ment « Bouche » et est liée à la communication orale, au chant et à la poésie. Cette rune est apparue dans le futhork Anglo-saxon. Une rune ayant la même graphie que Ansuz se retrouve en seconde position d’une quatrième Œtt, incomplète d’ailleurs, car si à l’origine les termes Ætt et Œtt signifient huitaine (au pluriel  Ættir et Œttir), la dernière huitaine n’en contient que quatre ou cinq. Le futhork du Northumberland dont s’est inspiré J. R. R. Tolkien pour ses runes naines contient, lui, quatre  Œttir complets. Pour revenir à cette rune identique à Ansuz, Aesk si elle présente le même dessin (graphie) que Ansuz, elle n’a plus la même signification. Aesk signifie littéralement Frêne et on le sais, le frêne est l’arbre qui représente traditionnellement Yggdrasil, l’arbre monde. On parle alors ici de la structure du monde et peut-être aussi du mythe d’Odin suspendu la tête en bas, rêvant d’un système de communication moins « bavard ».

Pour sa signification divinatoire, Os ou Ansuz, on s’entend qu’on reste dans les sphère de la communication. Mais pour les puristes, cette nuance peut changer tout.

Une autre erreur que j’ai vu se glisser dans un soit disant vieux Futhark. La rune Jera remplacée par la rune Gar. Gar représente le son G dur comme dans « gallon » alors que Jera représente la lettre et le son J comme dans Jour (ou dans djour ou yjour… selon le dialecte). Le futhark contient déjà une rune pour le son G dur : Gebo (prononcer guébo), alors l’insertion de Gar dans le futhark est pour le moins absurde. Selon l’auteur Nigel Pennikc, Gar ne fait pas partie des runes à proprement parler, mais les représente toutes. Ce serait aussi une référence à la lance d’Odin, Gunnir et le dessin d’un support de lances sur lequel trois lances serait appuyées ou encore le dessin d’un bouclier et de deux lances croisées. Alors, si Gar n’est pas une rune ayant servi communément à l’écriture, que vient-elle faire au milieu des runes du fieux futhark? Et pourquoi mettre un second G à la place d’un J?

D'os, de bois ou de pierre?

La plupart des arbres ou essences peuvent fournir des branche dans laquelle on peut tailler des rondins sur lesquels graver des runes. Il faut cependant choisir des espèces dont la veine centrale est plutôt fine. Le sorbier et le sureau, par exemple ne sont pas de bons candidats. Le bouleau, le frêne et le saule conviennent parfaitement. J’en ai même fabriqué en érable. Mais le bouleau reste mon préféré à cause de son écorce foncée sur les jeunes branches et qui font un joli contour sombre. Les pierres ou cailloux de bords de rivières, ceux qui ont à peu près la même taille et qui ont été arrondis par le courant dans le lit du cours d’eau, sont aussi d’excellents supports.

Quand aux os et aux bois de cervidés, il faut être bien équipé pour les travailler. Il convient de stériliser convenablement ces matériaux. Pour la découpe, il faut aussi se protéger convenablement. Respirer des poussières d’os ou de kératine peut être grandement nocif pour la santé. Il faut aussi songer à se protéger les yeux. Alors, si vous n’avez pas ce qu’il faut, autant rester loin de ces matériaux. Autrement, ce sont d’excellents supports offerts par la nature. Considérez-les comme des cadeaux.

On trouve sur le marché, des ensembles de runes accompagné d’un livre et présenté dans un joli coffret. Je pense que vous voyez de quoi je veux parler. Ce sont, du moins je crois, d’honnêtes ensembles d’introduction. Ceci dit, sur le coffret, on dit que ce sont des runes de pierre. J’en doute. Elles sont trop semblables d’un « kit » à l’autre pour ne pas avoir été fabriquées industriellement. Probablement en terre cuite. Remarquez, ce n’est pas plus mal. Si vous avez accès à un atelier de poterie, il vous sera sans doute aisé de confectionner un ensemble de runes en terre cuite tout aussi efficace que si elles étaient faite d’un autre matériau.

Quant aux ensembles de runes gravées et peintes (le plus souvent en doré) sur des pierres semi-précieuses, à par le fait de faire joli, je ne crois pas qu’elles soient plus efficaces que d’autres ensembles fabriqués dans des matériaux plus usuels. Les pierres semi-précieuses ont une vibration bien à elles selon le type de pierre. C’est sans doute ce que l’on veut apporter aux runes en les fabricant dans ces matériaux plus « nobles », mais ce n’est pas typique d’un jeu de runes traditionnel. De plus, j’ai vu sur le marché des jeux de runes en pierres semi-précieuses toutes différentes et dont par exemple Fehu était gravée sur une améthyste, Uruz sur de l’onyx et ainsi de suite sans égard pour la signification de la rune et son accord avec la pierre choisie (ou prise au hasard?). J’ai toujours un peu de scrupules à utiliser ce genre de « mélange » de genres. Ceci dit, un tel jeu de runes composés de pierres semblables, que des agates ou que des calcites, par exemple, peut probablement faire un excellent futhark divinatoire si ceci vous convient, mais je ne crois pas qu’il soit plus efficace qu’un autre simplement parce qu’il est fait de pierres semi-précieuses. De plus, la couleur dorée ne convient pas. Traditionnellement, les runes gravées sur la pierre étaient peintes en rouge.

Acheter ou fabriquer?

Que vous choisissiez d’acheter un ensemble de runes ou de les fabriquer vous-même, l’étude des runes est captivante et enrichissante. Vous trouverez à travers elles, un compagnon fidèle à vous séances de divination et un outil de croissance et de méditation formidable. Ceci dit, fabriquer ses propres runes, c’est magique! Acheter un ensemble de runes fabriqué par un artisan qui les a faites à la main, une à une, ça aussi, c’est magique. En trouver un tout fait en boutique, s’il vous parle, c’est aussi magique. C’est comme vous le sentez. Il y a sans doute quelque part un jeu de runes juste pour vous qui vous attend dans une boutique, chez un artisan ou dans une branche trouvée au gré d’une balade en forêt.

Soyez bénis. )O( 

dimanche 29 mars 2020

Vegvisir, le groupe de reconstitution Islandais à la Feste Médiévale

Pour ceux qui connaissent la Feste Médiévale de St-Marcellin (Bas-St-Laurent, Québec, Canada, Amérique du Nord, Terre...) mais qui n'osent s'aventurer au-delà de l'arche où le plus grand trébuchet fonctionnel d'Amérique du Nord envoie balader des melons, saviez-vous qu'en allant visiter tout le site, vous pouvez vous rendre jusqu'au bord du lac des fées et du coup croiser des Anglo-Saxons, des Gitans, des Celtes, des Écossais, des Mongols, des Vikings... et des Islandais.

Depuis l'été 2017, un nouveau groupe Islandais a accosté sur les berges du lac des fées, et transformé tout un coin de forêt en un site enchanteur où vous verrez la maîtresse de la hall cuire le repas pour tous les membres de l'expédition. À l'entrée du territoire "islandais" de la feste, vous rencontrerez notre menuisier sculpteur qui vous fera connaître quelques uns de ses talents d'artiste. En suivant le sentier, vous rencontrerez une tisserande qui vous parlera des traveaux textiles et des différentes techniques de travail de la laine et du lin. En contournant la halle, vous pourrez voir le maître d'expédition vous parler de la constitution sociale dans l'Islande de l'an mille, du type d'habitations et de bien d'autres choses encore. Un peu plus loin, la volva (votre servante!) vous parlera de mythologie et de divination par les runes. En redessendant doucement par derrière la halle, vous rencontrerez le taneur de cuir et de fourure. Le coin jardin où pousse des légumes, vient tout de suite après et vous pourrez entendre comment on cultivait la terre. En bas d'un chemin en pente vous attend le scalde et sa poésie déclamée au rythe des percussion ou encore quelques airs à la lyre à archet. À la ferette de Julia, vous verrez de quelle manière on élevait le bétail. Finalement, au chantier naval vous pourrez entendre Frank vous parler de la construction d'un navire ou encore vous emener près du geyser qui peut-être sera en éruption.

En espérant que le mois d'août nous apportera la santé à tout le monde et que le virus qui rend tout le monde malade ou sur le qui-vive, soit loin de nous à ce moment et que la Feste Médiévale de St-Marcelin aura lieu comme à chaque année.

mercredi 27 septembre 2017

Bonnet terminé

Mon premier projet de nalbinding maintenant terminé, j'aurai les oreilles au chaud cet hiver. Ne voulant pas trop me cassser la tête (juste la garder au chaud), j'ai opté pour un bonnet au point finnois. Évidemment, il est truffé d'erreurs. Mais comme disait une amie, il n'y a que Dieu qui soit parfait et dans la tradition nordique, quand on s'aperçoit qu'un ouvrage est sans erreur, on fait exprès d'en glisser une car un travail qu'on dit parfait témoigne plus de l'orgueil que de la minutie... J'dois pas avoir beaucoup d'orgueil parce que mon bonnet est plein d'erreurs!

Ceci dit, j'en suis quand même bien fière. J'y ai ajouté un motif d'entrelacs à la broderie. Là aussi, c'est plein d'erreurs entre le dessus et le desssous... mais bon, pour ceci, il faudra un oeil averti! Oh! Zut! j'vous l'ai dit!

Voici la bête!
Au stade de la broderie.
Toujours est-il que j'ai pu réaliser ceci grâce aux tutoriels de ce blog-ci:
Väkerrystä - Dabbling in Nalbinding
Il est en trois langues, Anglais, Finnois et Danois. Il contient des liens vers des vidéos sur youtube en aglais et en finnois.
Bonne lecture! ou Bon visionnement! selon...

lundi 28 août 2017

Quand on a l'impression de coudre des mailles...

Ah! les festivals et festes médiévales! On y fait toutes sortes de rencontre. J'y ai fait quelques ami(e)s dont une ou deux en particulier qui s'adonnent au nalbinding qu'on appelle aussi, probablement un peu à tort, tricot viking. Donc, l'an dernier, à la Feste médiévale de St-Marcellin, j'ai fait la découverte de cet art ancien et toujours vivant et me suis procuré, auprès de mon amie Guylaine Gosselin de Atelier Nature Québec, une jolie aiguille à nalbinding, gossée dans de l'os de cerf par les blanches mains de mon amie Guylaine.

Bon! ça, c'était l'an dernier. L'aiguille a dormi avec sa petite soeur, une aiguille à coudre (ou à broder, selon), en os itou, dans mon coffre à bijou. C'est vous dire qu'elles me sont précieuses! Mais voilà! J'ai lu dans un tutoriel en ligne que lorsqu'on fabrique des mitaines ou des chaussons, il vaut mieux faire les deux à la fois pour s'assurer que l'un sera la copie miroir conforme de l'autre. Bon! Je n'ai qu'une seule aiguille! C'est pas cool, ça, me dis-je. Comment je vais faire mes chaussons pour aller avec ma "gear" d'islandaise à la prochaine Feste? Sors les outils et gosse-toi en une dans une branche!

Ce que je fis pas plus tard qu'hier.

Voici les trois aiguilles. Pas mal, non? Nous travaillons bien, mon amie Guylaine et moi, n'est-il pas?

Trois aiguilles fabriquées à la main:
En os : Guylaine Gosselin
En bois : Ourse Tranquille