mardi 19 novembre 2013

Bâton, sceptres et baguettes,
symboles de pouvoir et de sagesse

Nous avons tous vu un jour où l'autre une photo ou une représentation d'un monarque tenant un sceptre. Nous avons tous, tant qu'on est chrétien, assisté au moins une fois dans nos vies, une cérémonie religieuse en grandes pompes, avec l'évêque de notre diocèse, coiffé de la mitre et tenant la crosse. Et que dire du magicien faisant spectacle sur scène, agitant sa baguette avec force "Abracadabra" et poudre de perlimpinpin. Nous avons sans doute entendu, chuchotant, des histoires de sorcières aidée de leur baguette ou du manche de leur balai, jetant sorts et touillant potions. Le lien entre tout ça? Le titre de la rubrique vous l'aura sans doute fait deviner? À moins que mon introduction manque de subtilité? Bien oui! Il est question des bâtons, sceptres et baguettes en tant que symboles de pouvoir et de sagesse.

Il peut paraître difficile, cependant, d'allier les concepts de pouvoir et de sagesse car dans la pratique, celui qui pratique le pouvoir ne le fait pas toujours avec sagesse... mais ça, c'est un autre sujet! On y reviendra peut-être, un jour... selon le goût du café dans ma tasse... ou les textes sur lesquels j'aurai mis la patte.

Ce qui m'amène à ce sujet, ce matin, c'est un petit livre - en ai-je parlé, par hasard? - qui traite "[des] secrets admirables du Grand et du Petit Albert". C'est le titre, à un déterminant près, vous l'aurez deviné! Ha! oui! si vous avez lu mon article précédent, vous savez que j'ai mis la main sur un bouquin bien curieux dans la bibliothèque de mon paternel unique et préféré. J'ai du le faire réparer car il tombait littéralement en morceaux. Le livre. Pas mon père. À ce sujet, je tiens à remercier le propriétaire de St-Pierre & Turcotte Enr. (21, boul. René-Lepage Est, Rimouski) pour l'excellent travail de reliure effectué sur le pauvre livre agonisant, lui redonnant ainsi une seconde vie. Comme aurait dit mon grand-père, "d'la ben belle ouvrage".

C'est donc grâce à ce bon génie de la reliure que je peux aujourd'hui vous parler des secrets sinon admirables à tout le moins fantaisistes que l'on retrouve d'une page à l'autre. Mais avant, histoire de vous faire languir, parce que j'aime ça, vous faire languir, nous allons passer en revue les différents types de bâtons de pouvoir que le génie humain a pu inventer au cours de son Histoire (avec un grand H, parce que quand j'étais à la petite école, on m'a appris que l'Histoire des humains et de tout ce qui s'est produit depuis qu'on sait écrire, les faits, donc, ça s'écrit avec un grand H et que si l'on met un petit h à histoire, c'est qu'il s'agit d'une histoire inventée que l'on raconte pour le plaisir. On pourrait débattre de ce que la véracité des faits de l'Histoire est souvent discutable, mais ce n'est pas notre propos aujourd'hui.). Hé merde! j'suis encore partie dans une autre direction! Retour au sujet principal... Celui de vous faire languir! C'est pas grave, vous allez voir, c'est très intéressant.

Mais non! Je ne vous ferai pas languir inutilement! Je voudrais juste vous présenter un document fort bien construit qui serait intéressant de lire et qui passe en revue les différent type de bâtons de pouvoir. Pourquoi réinventer la roue? Il est même question de fabrication de baguettes magique! Je m'en suis d'ailleurs inspiré pour la fabrication des miennes... Quoi? vous ne savez pas que je fabrique des baguettes magiques? Ha! Bien, maintenant, vous le savez! Donc, si vous voulez lire ce document très instructif vous n'avez qu'a charger ce document PDF disponible à cette adresse : La baguette magique.

Bon! Une bonne chose de faite! Maintenant que vous avez tous lu ce document admirablement bien recherché, nous allons passer au vrai sujet principal: Le bâton de défense. HA! tiens! ce n'est ni un symbole de pouvoir ni un symbole de sagesse! Surprise! Et c'est là la différence énorme. Tous les autres bâtons et baguettes sont cueillis au printemps juste avant la floraison de l'arbre. Pourquoi? Parce qu'en sève montante mais pas encore assez pour compromettre la solidité du bâton. Une branche cueillie au moment où il y a beaucoup de sève dans le bois risque de se fendre au séchage et d'être ainsi inutilisable. Cueillie au début de son retour à la vie, la branche est pleine de vitalité, donc, de pouvoir et d'énergie. Ici, il est question d'un bâton de défense, donc de bannissement des énergies néfastes. Ça va comme suit :
Le bâton de défense. - Vous cueillerez le lendemain de la Toussaint une forte branche de sureau dont vous ferez un bâton que vous approprierez à votre mode; vous le creuserez en ôtant la moelle qui est dedans, après avoir garni le bout d'en bas d'une virole de fer; vous mettrez au fond du bâton les deux yeux d'un jeune loup, la langue et le cœur d'un chien, trois lézards verts, trois cœurs d'hirondelles; et que tout cela soit séché au soleil entre deux papiers, les ayant auparavant saupoudrés de poudre de salpêtre. 
Vous mettrez par-dessus tout cela dans le bâton : sept feuilles de verveine cueillies la veille de Saint-Jean-Baptiste, avec une pierre de diverses couleurs, que vous trouverez dans le nid de la huppe, et vous boucherez le haut du bâton avec une pomme de buis, ou telle autre matière que vous trouverez; et soyez assuré que ce bâton vous garantira des périls et incommodités qui ne surviennent que trop ordinairement au voyageur, soit de la part des brigands, des bêtes féroces, chiens enragés et bêtes venimeuses. Il vos procurera aussi la bienveillance de ceux chez qui vous logerez.
 Mais bien sur qu'il est encore question de pouvoir. Mais uniquement d'un pouvoir de protection. Si le bâton des pèlerins ou de "l'hermite" (avec un "h", regardez votre jeu de Tarot, un autre sujet...), neuvième lame de l'arcane majeur, qu'on associe à la sagesse et à la quête était en fait un bâton de protection tel que vu dans cet extrait?

Ce serait intéressant d'analyser en détails chaque ingrédient utilisé dans ce bâton de défense. La forte branche se sureau est bien pratique, car quiconque connaît cette arbuste sait que la veine centrale, la moelle, est large et friable, et qu'une fois enlevée, elle laisse une large ouverture permettant d'y insérer un tas de trucs. La virole de fer, elle aussi, est bien pratique. En plus de boucher l'extrémité du pas, puisqu'on vient d'évider la branche, elle permet de solidifier le bout qui sera continuellement appuyé au sol, évitant ainsi l'usure qui compromettrait la durabilité d'un tel outil. De plus, du fer, ça tape fort! Ouch! Pour ce qui sert à refermer le bout du haut, il semble moins nécessaire de s'en tenir à un ingrédient précis. Ce qui laisse à penser qu'il s'agit davantage d'une décoration qu'on laisse au goût du propriétaire du bâton. Pourquoi pas une paire d'ailes! Ça nous renverrait à notre Hermite (ou hermétiste, pour être plus exact... j'y reviendrai. Parce que le sujet est trop tentant!).

Je ne m'y connais pas trop en superstitions, mais je sais que si on mets dans une amulette quelconque, une partie d'un animal, c'est soit pour en acquérir les vertus, soit pour se préserver du danger qu'il représente. D'ailleurs, quand j'utilise du poil, des plumes ou autre partie d'un animal (jamais les yeux ou le cœur, pouah!), je me réfère, après recherche, aux tradition européennes ou amérindiennes pour en connaître la symbolique. Ou simplement au goût du futur utilisateur, selon ses affinités. Je ne suis pas superstitieuse. J'aime juste sentir un lien particulier avec l'instrument et ce qu'il représente. Mais bon! revenons à nos moutons. Ou plutôt, à nos loups et nos chiens!

Les yeux d'un jeune loup. Sans doute pour en acquérir la bonne vue et les en priver de façons à ne pas être vu de ces charmantes bêtes. Mais alors pourquoi pas la truffe? Car c'est bien connu, chiens et loup utilisent davantage leur flair. La langue et le cœur d'un chien. Pauvre bête! La langue parce que le chien qui est fidèle et qui aime son maître le lèche pour lui démontrer son affection, donnant ainsi au bâton la vertu d'un indéfectible efficacité? Le cœur pour le courage du chien défendant son maître au péril de sa vie? Ça peut avoir du sens. Mais alors, pourquoi tuer une si admirable bête? Les lézards et les cœurs d'hirondelles. Ha! Là! J'avoue, je suis mystifiée! Des lézards verts pour leur capacité de camouflage dans la verte forêt? ou pour leur déplacements furtifs et discrets (je sais, c'est redondant, mais voulu)? J'aurait davantage opté pour une écaille de la peau, une griffe ou un ventricule du cœur d'un dragon. Mais je vois mal un mage du onzième siècle allant courageusement combattre un dragon. Les super-héros n'étaient pas encore inventés dans ce temps-là! Et puis, c'est bien connu, St-Georges à tué le dernier! Alors va pour les lézards, vagues cousins du dragon. Mais tant qu'à y être, j'aurais aussi choisi le caméléon. Vous savez pourquoi. Pas besoin d'en dire davantage. Et pourquoi trois? Ça s'explique avec la suite. Trois cœurs d'hirondelle pour je ne sais fichtre pas quoi! J'aurais pensé que les cœurs de colombe auraient garanti la paix autour de l'heureux propriétaire du bâton. L'hirondelle qui trouve toujours son chemin malgré son vol qui semble erratique? Bon! je sais! le vol des hirondelles n'est pas erratique. Elles pourchassent les insectes. Mais je ne vois pas pourquoi on utiliserait plus l'hirondelle qu'une autre espèce d'oiseau.

Trois! Trois oiseaux qui volent dans le ciel et trois lézards qui rampent au sol. Voilà le symbole! Un triangle qui pointe vers le haut et un autre qui pointe vers le bas. Ça ne vous rappelle rien? On pourrait dire c'est l'étoile de David. On pourrait dire aussi c'est le féminin et le masculin. Ou encore les quatre élément alchimiques. C'est aussi un symbole sorti de la poussière au dix-neuvième siècle par les hermétistes, mystiques, ésotéristes (c'est pas dans le dictionnaire, ça!), spiritistes, mages et sorciers de tout acabit! On peut donc en dire bien des choses et un peu n'importe quoi. Mais toujours est-il que je trouve singulier de le trouver ici camouflé dans l'énumération des ingrédients du bâton. L'auteur en était-il conscient? Était-ce sciemment choisi à cet effet?

Quant à la verveine, notre à la fois grand et petit Albert en dit ceci :
La verveine. - (En grec : Hilioron; en chaldéen : Olphanas.)
Cueillez cette plante quand le Soleil est dans le singe du Bélier. Mêlée à de la graisse de pivoine d'un an, elle guérit du mal caduc.
Si on l'enfouit dans de la terre grasse pendant sept semaine, il s'en formera des vers qui tueront ceux qui les toucheront.
Mise dans un colombier, cette composition y rassemble tous les pigeons du voisinage. Si on l'expose au soleil, cet astre prend un ton bleuâtre.
Enfin, si on jette en dans une réunion, tout le monde se disputera, et même les amoureux cesseront d'être d'accord.
J'avoue que ça ne m'éclaire pas davantage. Soit elle guérit, soit elle tue, soit elle voile l'éclat du soleil ou soit elle fout l'bordel dans une assemblée. Je ne vois pas en quoi ça apporte protection. Aujourd'hui, on connait la verveine pour ses propriétés calmantes et aussi, selon certaines études, pour ses propriétés antibactériennes, antifongiques et immunostimulantes[1], mais certainement pas pour une quelconque vertu capable de cacher le lumière du soleil!

Et que dire de la pierre de différentes couleurs que l'on trouve dans le nid des huppes? Albert parle-t-il du quirim? "Cette pierre des traîtres se prend dans le nid des huppes. Si on la pose sur le front d'une personne endormie, elle lui fera dire tous ses secrets." Selon Albert, bien sur. Mais c'est n'importe quoi puisque selon Albert, toujours, on trouve l'émeraude dans le nid des griffons! Alors... Allez savoir ce qu'on peut trouver dans le nid d'une huppe! Des œufs, sans doute!

Mais en dehors de tout ceci, ce qu'on peut en retenir, c'est qu'aujourd'hui comme autrefois, on prête beaucoup de vertus aux divers ingrédients que l'on place dans les amulettes et autres objets pour les rendre magiques et leur conférer des pouvoirs particuliers. Le principal ingrédient n'est pas tant ce qu'on y met que la foi que nous avons en leur vertus.

Notes:

  1. Une recherche sur Google.ca m'a donné, entre autres, ces trois liens où l'on explique les différentes propriétés de la verveine:
    http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=verveine_ps
    http://www.biolineaires.com/articles/fiche-conseil/304-verveine.html
    http://www.sports-sante.com/index.php/les-bienfaits-de-la-tisane-de-verveine

vendredi 15 novembre 2013

La main de la gloire,
vous connaissez?

Si vous êtes fans de la série de romans Harry Potter, vous aurez sans doute remarqué les passages, dans le deuxième tome, où Malfoy bave littéralement d'envie devant une main desséchée tenant une chandelle exposée dans la boutique de Barjow & Beurk sise dans l'Allée des Embrumes et ensuite dans le tome 6 alors que le même Malfoy la tiens à la main alors qu'il fait entrer clandestinement un bataillon de mangemorts dans l'école de Poudelard.

Certains d'entre vous connaissent la main de la gloire via des contes fantastiques et autres émissions de télé à saveur ésotérique ou encore par quelque film d'horreur. Il en existe plusieurs versions mais toutes semble s'accorder pour dire que son détenteur pourra, s'il la tient dans sa main et que la bougie est allumée, aller où il voudra sans être vu de quiconque. Elle rendrait donc invisible? Elle permettrait aussi de traverser les portes closes, de déverrouiller les cadenas et enlever les barres qui tiennent les portes fermées de l'intérieur. Pratique pour les voleurs de tout acabit.

Pour preuve, on peut lire sur plusieurs sites...
(sous-titre, donc bold type)

  1. Le Wiki Harry Potter :
    "La Main de la Gloire ( Angl. Hand of Glory ) est un objet de magie noire qui apporte un avantage considérable aux voleurs et aux pillards. Lorsqu'on met une bougie allumée entre ses doigts, seul celui qui la tient peut bénéficier de sa lumière."
  2. La section Démonologie du site surnateum(.org) :
    "La Main de Gloire, une amulette plutôt inquiétante, possède la réputation de rendre son propriétaire invisible et de paralyser ceux qui regardent sa lumière. Fort prisée des voleurs et cambrioleurs, quelques rares exemplaires trainent encore dans des musées."
  3. Wikipedia (.org) : (Ben! oui! en anglais!)
    "The Hand of Glory is the dried and pickled hand of a man who has been hanged, often specified as being the left (Latin: sinister) hand, or, if the man were hanged for murder, the hand that "did the deed."
  4. Site français de Wikipedia :
    (Ils sont trop tata pour mettre la vraie référence!)
    "La Main de gloire : histoire macaronique est une nouvelle fantastique publiée par Gérard de Nerval dans le Cabinet de lecture du 24 septembre 1832 accompagnée de cette note : « Extrait des Contes du Bousingo, par une camaraderie. Deux volumes in-octavo, qui paraîtront vers le 15 novembre. » Elle fut ensuite publiée dans la Bohème galante, sous le titre de La Main enchantée sous lequel il est connu aujourd’hui.
    [...]
    Un drapier, Eustache Bouteroue, a été provoqué en duel. Effrayé, il va trouver maître Gonin, drapier du Pont-Neuf, et lui demande un charme capable de lui assurer la victoire. Gonin lui oint la main droite d’une substance magique et lui déclare que s’il ne l’a payé dans les huit jours, il disposera de la main sur laquelle a été versée la drogue fatale. Eustache court au combat et tue son ennemi, mais il ne veut livrer à Gonin ni l’argent, ni le gage. Pour éviter de remplir sa promesse, il demande sa protection à Chevassut, le lieutenant civil. L’ayant obtenue, il voit à ce moment même sa main droite souffleter le magistrat, puis le resouffleter encore, jusqu’à ce qu’on vienne arrêter le coupable. Conduit au supplice, Bouteroue meurt mais bientôt la main que Gonin a ointe de la substance magique se détache du cadavre pour passer en volant sur la tête des gens qui sont venus voir pendre Eustache, et aller rejoindre le sorcier qui l’attend non loin du lieu où se dresse la potence."
Ce dernier conte est bien joli (lol) mais j'en ai lu un autre de Guy de Maupassant dans un bouquin titré "Comtes fantastiques complets" paru aux éditions Marabout et où une semblable main desséchée fout le bordel chez un jeune curieux qui a eu la mauvaise idée d'en acquérir une pour je ne sais plus quelle raison (ça fait un moment que j'ai lu ce bouquin, ne m'en veuillez pas trop). On peut compter ainsi un bon nombre d'histoire inspirée d'une main desséchée de pendu et qui aurait des propriétés toutes aussi bizarres les unes que les autres et toutes ces histoire ont, bien sur, pour but de vous faire dresser les cheveux sur la tête.

HO! et en passant, l'expression bold type (vue plus haut) est du jargon de typographe... de graphiste, si vous préférez et ça veux dire en caractères gras. Bon! une bonne chose de faite. Continuons!

Mais ça vient d'où cette fichue main de la gloire. Et bien, pour tout dire, la seconde référence que j'ai donné la mentionne pour de vrai... Ça vient du Petit Albert, chouette petit livre qui a sont grand frère, le Grand Albert, et qui auraient été écirts par un certain Albert Groot, dit Albert le Grand, illustre savant du moyen âge.

Pour en faire une longue histoire courte, Albert Groot dit le Grand serait né en 1193 dans la ville de Lawingen près du Danube ou en 1205 selon d'autres sources. "Il étudia d'abord à Padoue; puis, vers 1222, il entre dans le grand orde de Saint-Dominique, dont il fut une des gloires. Professeur, il enseigne la théologie tout à tour à Ratisbonne, à Cologne et à Paris, où il séjourna trois années, de 1245 à 1248. Ses cours de philosophie et ses commentaires de la physique d'Aristote connaissent alors un tel succès et attirent un auditoire si nombreux, qu'il ne se trouve pas de salle assez grande; l'illustre dominicain est obligé de donner son enseignement en plein air, proche les écoles, sur une place de la rive gauche de Paris, laquelle a depuis gardé son nom : la place Maubert (abréviation des mots latins : Magister Albertus)." Extrait de l'Introduction du livre "Les secrets admirables du grand et du petit Albert" de M.-M. de Campigny, Librairie Garnier Frères, Paris. Un bien chouette petit livre que j'ai trouvé dans la bibliothèque de mon paternel.

Dans ce chouette petit bouquin, on trouve la façon de fabriquer une "main de la gloire" (dire avec emphase avec quelques Ta-ta-tam! en trame de fond).

Bon! Là, je me dois une autre petite parenthèse. Bien oui! (ou bien non! c'est selon) Je ne peut pas écrire sérieusement. Sinon, comment pourriez vous tout retenir sans quelques référents pas rapport? Faut bien s'amuser, dans la vie! Continuons.

Alors voilà! Et c'est précisément où je voulais en venir. Parmi les curiosités que l'on trouve dans Les secrets admirables du grand et du petit Albert, je suis tombée (de pas bien haut, n'ayez crainte), comme je disais plus haut, sur ladite manière de créer une main de la gloire (Ta-ta-tam!). Voici ce que ça donne:

La main de la gloire ou la main enchantée pouvant ouvrir toutes les portes sans effort et sans bruit, et réduire à l'impuissance tout ennemi armé.  - [non! pas un trait d'union, un tiret quadratin! Et merde!] On prend la main coupée d'un pendu, qu'il faut lui avoir achetée avant la mort; on la plonge, en ayant soin de la tenir presque fermée, dans un vase de cuivre, contenant du zimac et du salpêtre [Désolée! J'ai cherché et n'ai pas trouvé c'est quoi du zimac. O.o Quelqu'un sait?], avec de la graisse de spondillis [Bon! V'là aut'chose! Et en italique par dessus l'marché! En latin, donc. Quelqu'un sait ce que c'est ?].
On expose le vase à un feu clair de fougère et de verveine; de sorte que la main s'y trouve au bout d'un quart d'heure parfaitement desséchée et propre à se conserver longtemps.
Puis ayant composé une chandelle avec de la graisse de veau marin [de la graisse de phoque] et du sésame de Laponie, on se sert de cette main comme d'un martinet pour y tenir cette chandelle allumé; et par tous les lieux oz l'on va la portant devant soi, les barres tombent, les serrures s'ouvrent, et toutes les personnes que l'on rencontre demeurent immobiles.

Voilà donc la main terrible responsable des contes les plus fous sortis des imaginations les plus débridées. Ceci dit, au tournant du second millénaire, les gens croyaient bien n'importe quoi! Il ne faut pas s'étonner que tant de gens soient morts sur des bûchers!

Note:
C'est article a d'abord été publié (par moi-même) sur facebook dans le groupe L'Atelier Gitan des Sorcières et où il y avait plus de mentions entre parenthèses sur la mise en forme, donc des "imaginez ça en 24 points bold type" et autre commentaires du genre. D'où le paragraphe expliquant l'expression bold type. Bien oui! Parce que dans le formulaire d'édition d'un message, sur fb, il n'y a pas de possibilités de mise en forme. Voilà!